L’Ecosse en Canoë
Infos
- Lieu : Ecosse
- Date : 22 au 30 mai 2022
- Durée : 9 jours
- Distance : 140 Km
- Embarcations : Canoë Grabner Adventure Expédition
- Bordel : 110 Kg de matériel
- Bibiographie : River Spey Canoë Guide (Nancy Chambers) – Scottish Canoë Classics (Eddie Palmer).
Remerciements
Un grand merci à MSR, Thermarest, Sealline, Cocoon, Hélinox … pour l’aide matériel qui nous a permis de partir dans les meilleures conditions. On n’oublie pas non plus Grabner, SelectPaddle, Eckla avec qui on travaille depuis de nombreuses années et qui adaptent le matériel à nos besoins. Et puis il y a MapFox.de chez qui on commande toutes nos cartes, toujours en dernière minute car il en manque toujours une suite à des modifications de parcours 😂 . Ils sont au top !
On remercie toutes les personnes que l’on a croisées là-bas qui nous ont donné un petit coup de main ou de grands conseils. Des inconnus qui nous ont aidé sur les liaisons sur la route, des passants qui ont pris le temps de nous indiquer la route ou nous ont accompagné jusqu’au départ du bon chemin, les employés des barrages qui nous ont permis de repérer l’aval, une mamie dans son cottage qui nous a ravitaillé en bière au milieu de nulle part … Enfin on n’est pas prêts d’oublier le WW rouge de Gill qui nous a amené au départ du loch Ba ou Cody qui a sorti sa remorque pour nous emmener au bout de la route. Les dieux écossais étaient avec nous.
Logistique en direction du Lock Ba – 22 mai 2022
Rdv à l’aéroport de Lyon St Exupéry. Aujourd’hui, après de nombreux contrôles sécu, bagages, incertitudes avec les tableaux indiquant « Cancelled », « Delayed », … on finis par arriver vers 14h à Inverness. RAS.
On file à l’arrêt de bus en direction de la ville, on récupère du gaz et du spray anti midge. On attend encore un bus pour se rapprocher de l’objectif de départ : le Lock Ba. On ratera un bus qui nous aurait permis de rejoindre ce soir le départ. Et puis nous voilà partis le long du lock Ness. Vers 19h on arrive à Fort William, on se trouve un petit restau pour une bonne bière et du haggis. On négocie avec le serveur pour rentrer tout notre matériel dans le restaurant et on prend le temps de se poser au chaud et au sec. Un accueil au top. Dehors il pleut. On finis notre repas et on prend la direction de la forêt pour un petit bivouac pas trop loin de l’arrêt de bus de demain. 22h30 on est couchés et on va bien dormir .
Ah, si, on a fait connaissances avec les midges : une vraie saloperie. Vivement demain pour les premiers coups de pagaie.
Ecosse … Lock Ba et Lock Laidon – 23 mai 2022
On a pris le temps de définir ce qu’étais la navigation en canoë bivouac en Écosse : partir à l’aventure sur une gigantesque éponge avec quatre saisons dans la journée. Bref la Bretagne c’est cool et ici pas la peine d’enlever le kway dès qu’un rayon de soleil se pointe car juste après tout est possible. Et puis sinon, ici les tourbières sont horizontales et verticales. Si si …
Note perso : prochaine fois il faut une combinaison sèche pour le kayak mais aussi un ensemble goretex et des bottes pour le bivouac
On a retenu une leçon, sans doute la plus importante …. Attraper au vol chaque opportunité que dame nature apporte … sinon on est foutus. Mais qu’est ce que c’est beau … toujours l’envie d’aller plus loin !
Aujourd’hui on est partis de Fort William en bus. On n’avait pas réservé et ça a été un peu tendu avec La pilote du bus pour monter. Un petit doute s’est installé… mais ça l’a fait. Elle n’est pas si désagréable que cela. Après 1 petite heure on arrive dans la vallée de Rannoch Moor, exceptionnelle, même sous la grisaille. Un nom d’arrêt de bus qui fait rêver. Chairlift Road End. Il pleut, sans doute à deux doigts de neiger avec quelques degrés en moins mais par chance il ne fait pas froid. Il y a quand même quelques restes de neige sur les sommets. Les goretex et les pantalons commencent petit à petit à s’imbiber.
Les routes en Écosse ne sont pas large et ça roule vite, très vite. D’ailleurs en mode piétons, pas sûr que l’on soit arrivés à destination. On aurait sans doute fini comme les hérissons en mode spontex que l’on retrouve au petit matin sur la route. Il reste 5km à faire avec le matériel. Personne ne s’arrête, trop chargés, sous la pluie … et puis une voiture avec un kayak sur le toit arrive à l’intersection un peu plus loin. C’est maintenant ou jamais. Je pose les sacs et courre vers elle. Une dame, Gill ouvre la fenêtre, on discute et elle accepte de nous emmener. Elle est guide Outdoor en Écosse. Opportunité quand tu nous tiens ….
On arrive enfin au point de départ. Entre pluie, soleil et vent on décide de monter le tarpe le temps de faire les sacs à l’abris. Nos voisins font griller du bacon … ça sent bon mais on n’est pas invités alors on file après leur avoir dis au revoir et eux, souhaité un bon voyage. En fait cela faisait un moment que les différentes familles nous regardaient, bien à l’abris dans leur maison sur roue en pensant sans doute que l’on était Un peu fous.
Nous voilà partis, pas bien vite, les paysages sont superbes sur les lacs Loch Ba et loch Laiden. Les liaisons entre les lacs seront un peu plus sport. Entre grilles géantes de rochers et seuils mal pavés on fera même un passage à la cordelle pour plus de sécurité. Le bateau est un peu chargé et il ne faudrait pas le cravater ou le mettre sur le toit. On fera quelques arrêts sécu pour trouver les meilleures lignes car dans cette eau sombre, on e vois quasiment pas les rochers.
On arrive enfin à notre lieu de bivouac après 20km de navigation. Une ancienne ruine qui nous protègera du vent. Aller, il est temps d’aller dans le duvet. Demain va être une longue journée avec quelques barrages et infrans a passer.
Loch Eigheach et lock Rannoch – 24 mai 2022
C’est parti pour notre deuxième journée de navigation en Écosse. Quatre heure du matin, il fait jour et on est réveillés. On finis par se rendormir jusqu’à 8h.
Le soleil est de la partie. Pour combien de temps ? Personne le sait. On commence à ranger tranquillement le camp, petit déjeuner et on profite du paysage. Tout à coup, les astres s’alignent : une plage de sable, le vent tombe, le soleil chauffe … direction la mega salle de bain, le lock. L’eau fraîche revigore et on ne traîne pas vraiment. On finis ensuite de charger le canoë sans trop se prendre la tête car dans deux kilomètres on débarquera pour reconnaître le portage du barrage de Gaur.
Le barrage de Gaur … l’un des points noir de la descente. Option rive droite sur une piste ou rive gauche dans la pampa. Les photos satellites ne permettent pas de faire le choix. On va reconnaître à pied sur la droite. Pas loin de deux km de piste qui se finissent par des grillages. On reviens au bateau et on traverse. Malgré la végétation et les rochers ce sera plus facile de ce côté. On porte la matériel un peu plus loin que prévu car la centrale ne turbine pas assez. On embarque, on galère sur 2km dans les grilles de rocher, on arrive à un rapide classe IV, on débarque pour repérer le rapide puis la suite. Pas assez d’eau. On n’embarquera que plusieurs km plus loin. La route est longue mais entourée de paysages fantastiques. Les pauses permettent d’en profiter. A noter que les gens sont sympa sur cette petite route, ils vont même jusqu’à s’arrêter pour éviter un croisement un peu rapide. Au globale ce portage de près de 5km aura duré 4h. Ça nous plombe la journée.
On embarquera au départ du lock Rammoch après une petite pause repas. Puis c’est parti pour la longue traversée pourtant pas monotone. On profite de chaque instant. On ira voir le château de Eilean nam Faoileag perché sur son bout de cailloux. Étrange.
Le vent s’est levé, un vent arrière gauche qui rend le bateau difficile à diriger. On décide de s’arrêter et faire une voile de fortune avec les pagaies et le footprint de la tente Msr. La voile se gonfle et c’est parti, un peu plus de 6km heure pour un bateau chargé à près de 250kg, c’est pas mal. Mais, comme il y a toujours un mais en Écosse, le vent tombe deux minutes après. On reprend les pagaies et on avance. Peu de temps après, le vent forcit de nouveau. Nicolas bricole une voile express en forme de spi , plus rapide à mettre en œuvre. Top mais ça ne nous fera faire que 4 ou 5 km.
On se met à chercher un bivouac. Pas évident en bordure du Parc de la Tay Forest. On tombe par hasard sur une plage où les bivouacs sont les bienvenus . On se pose , le soleil reviens, pile dans le timing.
Scottish welcome …
Toute l’histoire de deux bières qui ont un goût bien particulier. Après cette journée éprouvante mais top, on arrive au bivouac. On s’installe sur la plage. Le soleil est encore bien là. on se verrai bien avec une petite bière de récup. Je décide d’aller faire le tour des cottages pour essayer d’acheter deux bières à un habitant, car les magasins se font rares, voir inexistants depuis notre départ. Quelques dizaines de minutes plus tard, je reviens avec deux Guinness … une mamie me les a offertes en me disant que je ne lui devait rien. « Scottish welcome … enjoy your trip ». Elle est pas belle la vie.
Aller il est temps d’aller se coucher. Demain c’est pluie toute la journée et on arrive au deuxième point noir de la descente. …
Du Loch Rannoch au Loch Tummel – 25 mai 2022
Troisième jour de navigation autour du lac Tummel et ses barrages.
Il a plu toute la nuit. Réveil difficile, on est en effet pas mal dans le duvet. On avait décidé de partir pas trop tard pour avoir moins de vent lors de notre dernière heure de navigation sur le Loch Rannoch.
Il fait gris mais il ne pleut pas, un bon début. On défait tout le camp, on sauve ce qui est encore sec et on secoue le reste. Nous voilà partis sur une mer d’huile. Les berges et les forêts sont magnifiques et chaque endroit serait propice au bivouac. Bivouac qui semble interdit sur les berges du lac, sauf à quelques rares endroits comme celui où nous étions.
Le vent se lève, ça commence à moutonner, le bateau part au surf chargé de ses 250kg. Impossible de tenir le cap alors on pagaie tous les deux du même côté.On arrive enfin au barrage de Rannoch. Le barrage ne se franchira pas. Les employés de la compagnie réfléchissent et nous donneront toutes les indications de portage pour embarquer sur un super endroit. Avec en prime un magasin pour se ravitailler. Le portage est sympa dans le vieux village de Rannoch mais on longera la côte un moment avec vent de travers pour accéder au point de débarquement. La navigation est impossible et Tirer le bateau est épuisant. Il est midi. On en profite pour ravitailler en produits frais puis on va manger sous le pont de Rannoch à l’abris de la pluie. Au menu ce sera œufs au bacon, cidre et vieux fromage écossais. On en profite pour aussi pour faire sécher les tentes.
On a encore de la route avant ce soir. On embarque donc sur la Tummel river, puis on enchaîne sur Dunalastair Water et encore la Tummel river. Des paysages extraordinaires meme si il pleut. On croisera même un cerf qui nageait … tellement surpris que l’on aura pas le temps de sortir le nikon. Et puis comme en Écosse on ne sait jamais ce que sera le futur, sauf peut être highlander, on arrive au barrage amont de la Tummel river. Les employés de la compagnie nous avaient dit que l’on devrait avoir de l’eau pour naviguer contrairement à la normale mais qu’il fallait repérer l’aval. On débarque.
Un énorme lâcher d’eau dans le vieux bras où l’on doit naviguer est en cours, tout ça car l‘usine de production électrique est en travaux. Normalement ça aurait du être tout juste navigable par manque d’eau. Du coup, impossible de naviguer sur du classe III-V avec notre bateau chargé. On sort de l’eau et on attaque un portage d’enfers pour remonter à la route tout là-haut, mais alors tout là-haut en traversant une coupe de bois. On doit rejoindre Tummel bridge, la route est sympa mais ça va être long, tres long. On ne trouve pas les arrêts de bus indiqués par Google. On se sépare et Nicolas doit faire du stop : objectif Tummel Bridge avec le max de sacs. Pour moi par la route avec le bateau vide.
En fait chaque jour, un dieu écossais veille sur nous.
En cours de route, tandis que Nicolas se fait prendre en stop par un couple avec tous nos gros sacs, Cody qui habite dans un manoir, m’invite à rentrer dans sa propriété. Il va chercher une remorque, charge le canoë et m’emmène au point de rdv. Un autre monde. Il nous laissera sa carte et son tel au cas ou on soit en galère plus loin sur le parcours. Ça va être dur de rentrer chez nous après avoir rencontré des gens comme ça…
Après avoir embarqué à la restitution du canal de dérivation et conduite forcée, là où Cody nous a déposé, on fera quelques km avant de trouver un petit coin de paradis pour bivouaquer …
Entre loch Tummel et Tummel river – 26 mai 2022
Voila 4 jours que l’on est partis du Loch Ba. Voila 4 jours que l’on alterne coups de pagaie et portages sur les locks et les rivières de liaison. Aujourd’hui après 85 km, on viens d’arriver à Pitlochry.
Ce matin on plie le bivouac dans notre petit paradis. Comme la veille, le lac ressemble à un miroir mais 9n se doute que cela ne va pas durer. A mi parcours le vent se lève avec un bon force IV, ça moutonne de partout, le canoë est dure à tenir et parfois il faut le ralentir pour éviter qu’il ne parte au surf. Le surf avec un canoë de 250 kg … et bien je n’ai jamais tenté et ce n’était pas aujourd’hui le meilleur moment.
On arrive enfin au bout du lac Tummel avec une sorte de défilé qui fait une S. superbe avec de belle propriétés au bord de l’eau. On arrive enfin au barrage de Cluni. Le point noir de la descente du jour. Soit il y a le bon niveau d’eau, soit on va se faire un portage de 4 ou 5 km. On va à pied au barrage pour essayer de repérer. Des ouvriers qui bossent acceptent de nous emmener sur le barrage pour voir l’état des lieux en aval. Ça a l’air de le faire même si pas beaucoup d’eau et on est encore indécis. En discutant avec un de ses collègue, on finis par valider la descente en terres inconnues : du classe II sur la première partie et du III-IV sur la seconde partie. On contournera le barrage en longeant la passe à poissons, assez facile pour une fois et on embarquera sous les vannes.
Une superbe descente bien technique avec ce niveau d’eau et pas mal de passages assez sports à passer avec notre canoë. On portera un passage de 20m en équerre que je comptais négocier «première partie en avant, taper la berge, rebondir pour enchaîner la deuxième partie en marche arrière » … techniquement ça le fait mais j’avais un gros doute sur la longueur du bateau … donc forfait pour éviter la cravate double . Et puis on a aussi porté le passage final … la cascade de Tummel … un bon classe IV en équerre avec double seuil.
On enchaîne ensuite sur la Garry river en direction de Pitlochry et on trouvera un bivouac d’enfers à deux km de l’arrivée. Demain, direction le spot de débarquement à Pitlochry, puis on prendra le train en direction de la Spey river pour 3 jours de navigation. Bon on a prévu un petit arrêt whiskey en cours de route . Il faut penser au moral des troupes … version officielle.
Premiers coups de pagaie sur la Spey river – 27 mai 2022
Premiers coups de pagaie sur la Spey
On lève le camp au bord de la rivière Tummel. On charge le canoë et nous voilà partis en direction de Pitlochry. Seulement deux ou trois km plus tard on arrive sur la plage et on débarque. On fait les sacs après avoir dégonflé le canoë puis on prend la direction de la gare. Il y a un petit choix stratégique à faire pour atterrir directement sur le bon quai et éviter de prendre la passerelle avec le matériel. Le chef de gare sera au top. On prend les billets puis on va faire quelques courses en ville. 1h30 plus tard nous voilà partis pour Dalwhinnie où l’on doit se faire une distillerie, puis prendre le bus pour Laggan. Des paysages grandioses qui donnent envie de revenir. Puis le train s’arrête à Dalwhinnie. Les portes ne s’ouvrent pas, on ne comprend pas tout de suite. En fait le quai est si petit que seules les portes de la voiture B permettent de descendre… et le train repart. Il aurait été impossible pour nous de traverser le train avec nos sacs dans les temps. Finalement on descend a l’arret suivant : Newtonmore, petit village paumé au milieu de nulle part. On va devoir marcher 1km pour rejoindre l’eau. Une mamie nous accompagnera un moment pour nous montrer l’endroit. Et puis en route on s’arrêtera a un restau grill. On se croirait aux usa, au bord de la route, avec les chasseurs et leurs gros fusils, des tables des années 70, une déco d’époque, des plats à 8 livres, … mais super bien accueillis. On rechargera quelques batteries et on remplira les gourdes.
On repart ensuite pour le pont de Newtonmore, on fait un peu d’escalade puis on embarque. Premiers coups de pagaie sur la Spey. Pas beaucoup d’eau, ça racle pas mal au fond dans les petits rapides. On passe les villages toujours dans des paysages magnifiques, on navigue au milieu de réserves naturelles puis comme il se fait tard on cherche un coin de bivouac sur la loch Insh. Après plusieurs essais on trouve un petit coin de paradis… zone de protection de rapaces. On bouge et on trouve un autre super endroit … on posera les tentes sur le chemin de trail du tour du lac
Aller, petit repas apéro et dodo.
Derniers coups de pagaie sur la Spey – 28 mai 2022
On entame notre dernier jour de navigation sur la Spey, mais aussi nos derniers coups de pagaie en Écosse. On part de bon matin avec le soleil, on traverse le loch Inch puis on s’engage sur la Spey. Ça sent la journée navigation avec vent de face. Toujours de jolis paysages, de petits rapides tranquilles, des oiseaux à profusion et plein de pêcheurs à la mouche très sympas. On passe aussi sous des ponts d’un autre temps dont certains sont en bois. Après 25 km de navigation on trouve un petit coin sympa pour pique-niquer. Ce sera bacon, œufs et vieux fromage écossais.
Quelques 10 km plus loin, on arrive à Grantown-on-Spey. On débarque, on fait les sacs puis traverse la forêt par l’un des nombreux sentiers de trail pour rejoindre un arrêt de bus. Aujourd’hui on aura fait un peu plus de 35 km.
Pour la navigation, c’est fini. Direction Inverness et les distilleries de whiskey. L’Écosse 2022 en canoë, ça aura été près de 140 km entre loch et rivières, on n’a pas fait le compte des jolis portages, quelques km en bus et train, pas mal de bières et quelques belles rencontres. Pour la météo … un pays très vert avec un vent qui doit rendre fou à force. Je dirais 60% de grisaille dont 40% de pluie à dose homéopathique pour laisser le temps de profiter des magnifiques paysage. On reviendra, c’est sur.
Direction la distillerie de Tomatin, sur la route d’Inverness. Pas évident un samedi soir. On hésite même avec le taxi. Et puis un bus arrive. Feuille de route : on doit prendre le 37, puis le 39, puis le M91. Ça va être chaud avec les sacs pour ne pas en rater un. Et puis au fil des discussions avec le chauffeur, on restera assis dans le bus jusqu’à Tomatin. Et oui, 1 bus qui fait 3 routes différentes et change de numéro en cours de route. Tout va bien, on est en Écosse
Du coup, cette nuit on campe à deux pas de la distillerie, dans la forêt, en attendant qu’elle ouvre. …
De l’eau de la rivière sera fait le whisky – 29 mai 2022
Le whisky des highlands
Que serait l’Écosse sans ses highlands et son whisky ? Un incontournable pour finir notre découverte et expédition de Reco sur les plus beaux lochs et rivières écossaises. On devait aller, sur la route entre Pitlochry et laggan, visiter la distillerie de Dalwhinnie. Et puis la porte du train de notre wagon ne s’était pas ouverte. On avait donc vu la distillerie depuis les fenêtres du train. Mais tout n’étais pas perdu … une autre distillerie étaient aussi sur la route entre Grantown-on-Spey et Inverness. Direction la distillerie de Tomatin. C’est au milieu de nulle part sur la carte, on avait pris le bus 37, puis le 39, puis le M91 qui n’étaient en fait qu’un seul et même bus et on avait campé à deux pas de la distillerie, dans la forêt, en attendant qu’elle ouvre. …
On plie le camp, on fait petit déjeuner au milieu de la petite route en bordure de forêt, seuls au monde et on prend la route de la distillerie à quelques centaines de mètres. Les dieux écossais sont encore parmi nous. En arrivant à la distillerie, on nous annonce qu’il n’y a plus de place pour la visite … … et puis un coup de téléphone et « you are lucky, there is 2 cancellations » . C’est parti pour la visite et la dégustation. Bon faudra pas louper le bus de 13h06, on est au milieu de nulle part et il n’y en a pas d’autre.
On sera pile dans le timing et on finira au restau a Inverness pour un peu de haggis et du fish and ships. Direction ensuite l’aéroport pour un dernier bivouac au bord des pistes. Ça sent vraiment le retour demain matin.
Partir en expédition avec nous
Yannick VERICEL
VOTRE GUIDE SPORT NATURE – Diplômé d’Etat de Canoë-Kayak et Disciplines Associées, encadrant et formateur dans le domaine des sports nature, il parcours les rivières et les lacs en Rhône-Alpes ou plus loin depuis près de 30 ans. Un seul objectif pour lui, partager sa passion et vous faire découvrir des lieux insolites. LyonUrbanKayak et Randovive … c’est lui.